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JUILLET 2003 A MARS 2011

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Thiberville : une magnifique homélie de M. l'abbé Michel (2002) Imprimer
Auteur : vistemboir2
Sujet : Thiberville : une magnifique homélie de M. l'abbé Michel (2002)
Date : 2010-01-11 09:40:38

SOURCE
HOMÉLIE de Monsieur l’Abbé MICHEL
(le 19 Janvier 2002, style parlé conservé)

Nous sommes, bien sûr, comme chaque année, rassemblés dans cette église, pour parler du ROI. Mais je voudrais, tout d’abord vous parler de la FOI , car c’est au nom de notre foi que nous sommes pour le ROI.

Commençons donc par la foi. Rappelons nous, tout d’abord, cet ordre de Notre Seigneur Jésus-Christ : Allez enseigner toutes les nations, baptisez les, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ; qui croira et sera baptisé - qui sera baptisé - sera sauvé ; qui ne croira pas sera condamné. Ainsi donc la volonté de Notre Seigneur est claire. Il veut que son règne vienne dans toutes les nations afin que celles-ci parviennent à la connaissance de la vérité. Par les temps qui courent, je me permets de rappeler que Jésus n’est pas venu sur terre il y a bientôt maintenant plus de 2000 ans à Bethléem, il n’est pas venu pour que l’humanité reste dans l’ignorance, dans le paganisme et l’idolâtrie. Il n’est pas mort, il faut le rappeler, il n’est pas mort sur la croix à Jérusalem pour dire que l’on pouvait être sauvés par la religion de Mahomet ; on n’est pas sauvé par Bouddha, on n’est pas sauvé par je ne sais qui encore. Jésus nous a dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie, personne ne peut aller au Père sans passer par moi, je suis la porte. L’Eglise catholique, dont nous sommes membres, l’Eglise catholique, dont Bossuet a dit qu’elle était Jésus Christ continué sur la terre, l’Eglise a pour mission donc d’évangéliser, d’annoncer clairement l’Evangile en vue de convertir à la vraie et l’unique religion : celle de Notre Seigneur Jésus Christ, et non pas de cheminer comme on dit bien souvent avec nos frères incroyants. Cheminer, mes bien chers frères, c’est bien souvent apostasier. Rappelez vous, mes frères, l’expérience des prêtres ouvriers qui étaient partis en chantant "nous voulons rendre nos frères plus chrétiens" et sont revenus en chantant l’Internationale… Combien au lieu de convertir se sont convertis hélas au marxisme. Nous ne pouvons qu’approuver la courageuse décision de Pie XII qui stoppa cette expérience catastrophique pour l’Eglise. On ne peut, mes frères, prier ensemble avec les adorateurs des faux dieux, et sans croire alors que toutes les religions se valent : " Mon Dieu, pourvu qu’on soit sincère ! "… Soyons clairs, l’Eglise catholique à laquelle nous appartenons n’a pas à se repentir, elle est Mater et Magistra, Mère et Maîtresse, elle a pour mission d’éduquer, d’enseigner, non seulement le peuple, mais les chefs d’état, les princes, les rois, les empereurs, s’il en reste. L’Eglise catholique a toujours cherché à convertir ceux qui dirigent les peuples, car elle sait bien que l’exemple vient d’en haut et que l’indifférence des chefs engendre l’apostasie des peuples. Dès ses origines, l’Eglise, au prix d’innombrables martyrs, s’y est employé, et cela, vous le savez, a débouché sur la conversion de l’Empereur Constantin ; chez nous, par la conversion de Clovis et son baptême à Reims par Saint Rémy. Et ainsi de suite dans les autres nations. C’est ainsi qu’est née la civilisation chrétienne au point que l’on s’est mis à compter les années, non plus à partir de la fondation de Rome, mais à partir de la naissance de Notre Seigneur Jésus Christ, au point d’organiser le calendrier de l’année autour des grandes fêtes liturgiques et de la vie des Saints, au point de mettre quantités de villages sous leur protection. Avez vous remarqué, mes frères, des fois, qu’en feuilletant l’annuaire téléphonique, en cherchant des villages, je me dis, des fois, c’est une véritable litanie des saints : Saint Grégoire, Saint Georges, Saint Martin … pour notre petit coin ; mais quand nous traversons notre France, nous pouvons faire une litanie des saints. - fermons la parenthèse - et notre France est couverte d’oratoires, d’églises, de cathédrales splendides. Mais que serait l’histoire de la France sans le christianisme ? Mais si nous réfléchissons un tant soit peu au passage du paganisme au christianisme, je répète du paganisme au christianisme, il a été en grande partie possible parce que l’Eglise a obtenu la conversion des princes. Il y eut alors alliance entre l’enseignement du Christ et l’organisation des lois qui régissent la société.

Chaque année, du haut de cette chaire, je vous cite Léon XIII et chaque année la formule de Léon XIII me semble de plus en plus vraie et bien résumer le problème que nos évêques et chefs d’état devraient méditer. Léon XIII a eu cette belle formule : « L‘Etat sans l'Eglise est un corps sans âme, - et un corps sans âme cela devient un cadavre -, l’Eglise sans l’Etat est une âme sans corps ».

Bien sûr, mes frères, l’âme, elle est au ciel et nous ne la voyons pas, et alors elle devient invisible. Je répète la formule et il faudrait la faire graver : « l’Etat sans l’Eglise est un corps sans âme, l’Eglise sans l’Etat est une âme sans corps », et chaque jour et à longueur d’année, nous vérifions la vérité de cette formule. Mes frères, regardez notre Pape Jean Paul II, Dieu sait qu’il en fait des discours sur la famille, sur le respect de la vie, sur la maîtrise de soi ; Dieu sait s’il en fait des voyages, Dieu sait s’il en tend des mains, mais combien de fois je me dis : pauvre Saint Père quand vous êtes remonté dans votre avion, nos évêques enlèvent leur soutane qui sent un peu la naphtaline, la remettent au placard, et les chefs d’état continuent bien tranquillement à faire ce qu’ils ont envie de faire, parce que l’Eglise sans l’Etat c’est une âme sans corps. Mais, par ailleurs - et je pourrais continuer - qui écoute les évêques ? Qui écoute les curés ? et bien mes frères, je vous donne des exemples : Bientôt, comment faire le catéchisme le mercredi si le mercredi c’est supprimé, c’est déjà même fait dans certains coins ; comment dire aux enfants : allez à la Messe le dimanche quand à cette même heure il y a du sport bien plus intéressant. Et comment dire « la Toussaint "qu’est ce que c’est" important » alors que nous sonnons pour dire l’appel du ciel, on se trimballe à Deauville ! Je pourrai continuer ainsi, ainsi, ainsi…, nous voyons bien que nous n’avons aucune influence, aucune. De l’autre côté, l’Etat, parlons en, il a beau humilier ses policiers, il a beau multiplier ses plans vigie-pirate, on assiste, mes frères, et à une vitesse incroyable, à une dégradation morale continuelle. On se croirait revenus à la décadence grecque et romaine, ou encore au temps des barbares, en un mot au paganisme. Il faudrait reprendre tout ce que disait le Pape Pie XI instituant la fête du Christ-Roi, énonçant les dangers d’une société organisée sans Dieu ; il faudrait aussi reprendre ce beau titre d’un livre de Monseigneur Lefebvre qui disait « Ils L’ont découronné » ; alors non seulement on a fait ça, mais à l’intérieur de l’église un bon nombre de curés s’en chargent : « Ils L’ont découronné ».

Eh bien, mes frères, on est bien parti loin de Louis XVI ! Eh bien justement non ! Non, mes frères, il nous faut réaliser que l’état du monde d’aujourd’hui, ce monde dans lequel nous sommes, je pèse mes mots, est lié à la mort de Louis XVI. Pourquoi ? Parce que, en guillotinant Lois XVI, on a coupé ce lien entre l’organisation du monde et Dieu. On a coupé la tête du Roi, mais on a coupé aussi ce lien entre l’organisation du monde et Dieu. En coupant la tête du Roi, on a coupé ce fil qui reliait le Pouvoir à Dieu. En causant cet acte sacrilège, la Révolution a enclenché ce mouvement de non référence à Dieu. On est alors passé du Roi très chrétien à la laïcité républicaine amenant aujourd’hui la société sécularisée, et cela à partir et à cause de la mort de Louis XVI. C’est pourquoi, plus que jamais, je professe, du haut de cette chaire, mon attachement à la Cause Royale, avec un Roi catholique, recevant l’onction à Reims ; et j’ai bien envie de vous prêcher un peu sur la cérémonie du sacre. Vous verriez, vous le savez, sans doute, tout ce qu’on demandait pour le Roi, et tout ce à quoi le Roi s’engageait. Avec un Roi promettant, lors de son sacre, de défendre avec son épée l’église catholique, il serait impensable et impossible que la société s’organise sans Dieu et que des lois si contraires aux commandements de Dieu soient promulguées. Oui, nous voulons Dieu, oui, nous voulons une France chrétienne, une France fidèle à son baptême, qui construise des églises et non des mosquées, qui construise des églises pour le bien de la société. Et c’est pourquoi, nous voulons aussi un Roi, comme l’a si bien chanté la "Royale".

Et ce sera ma conclusion : Les Rois ont fait la France, elle se défait sans Roi - pas la peine de commenter - elle se défait sans Roi. Français, nous voulons une France, mais à la France il faut un Roi, un Roi chrétien, Lieutenant du Christ.
Ainsi soit il.
THIBERVILLE, le 19 Janvier 2002
Transmis par Mahoud (VR), 18-06-2002.



La discussion

 Thiberville : une magnifique homélie de M. l'abbà[...], de vistemboir2 [2010-01-11 09:40:38]
      d'accord, de jejomau [2010-01-11 11:05:20]