L'hypothèse du pape hérétique est le sujet d'une riche littérature théologique. Jusqu'ici vous avez montré que vous y connaissez peu et que vous y comprenez moins encore. Vous avez commencé par l'erreur d'affirmer comme certitude qu'un pape ne peut dévier de la foi. Or, il est certain et explicite que le concile du Vatican de 1870 a refusé d'enseigner cette opinion légitime mais pas certaine. Puis vous essayez de vous justifier en soutenant l'évidence qu'un vrai pape ne peut enseigner l'erreur à l'Église, mais cela ne justifie pas vos propos - mieux vaut reconnaître ses erreurs que d'espérer changer de champ de combat sans que l'on s'en aperçoive.

La doctrine des saints docteurs tels que saint Alphonse et saint Robert Bellarmin et saint François de Sales est que nous ne savons pas si un pape peut, en dehors de l'exercice du magistère, tomber publiquement en hérésie, mais que si Dieu permettait que cela arrive (ce que la foi ne nous permet pas d'exclure) il cesserait ipso facto d'être pape. De même que, si l'élu du conclave était déjà publiquement hérétique, l'élection serait nulle de plein droit (Paul IV et St Pie V).

Si vous désirez commencer vos études de ce sujet vous pourriez utilement prendre connaissance de ce post et de celui-ci.