Lâché par une grande partie de l’épiscopat (progressiste) brésilien, attaqué honteusement par l’archevêque Fisichella (président de l’Académie pontificale pour la vie !) à la une de L’Osservatore Romano (le « journal du Pape » !), et par quelques épiscopes français déshonorés dans cette affaire, l’archevêque d’Olinda et Recife, Mgr Jose Cardoso Sobrinho s’est confié au grand hebdomadaire brésilien Veja (1 millions d’exemplaires…) qui a rapporté ses propos dans son édition du 18 mars.

Après avoir exprimé son « extrême détresse » à l’annonce de l’avortement des deux innocents petits jumeaux, il déclare : « Je tiens à vous dire que ma conscience est nette. J’ai rempli mes obligations. Je n’aurais jamais pu imaginer une telle réaction au plan national et international, mais j’éprouverais des remords si j’étais demeuré silencieux. Humainement parlant, c’est plus facile de se croiser les bras et de fermer les yeux. Moi, je suis en paix. J’espère que les fidèles catholiques vont prendre conscience de la gravité de l’avortement. Nous savons qu’il y a 50 millions d’avortements par an dans le monde. Il y en a 1 million au Brésil chaque année. Je veux qu’on se souvienne de ce qui s’est passé pendant la Seconde Guerre mondiale. Le dictateur Hitler voulait anéantir le peuple juif et l’on dit qu’il est arrivé à tuer 6 millions de juifs. Nous ne pouvons pas oublier ce crime. Mais aujourd’hui je demande : allons-nous demeurer silencieux quand 50 millions d’avortements surviennent dans le monde ? J’appelle cela un holocauste silencieux. Et nous, les chrétiens, nous ne pouvons pas demeurer silencieux ».
Quel vrai pasteur ! Prions pour que lui aussi demeure ferme face aux hyènes qui se déchaînent hors l’Église et dans l’Église.

L’entretien intégral en portugais : http://veja.abril.com.br/180309/entrevista.shtml