...n'est guère contestable, au moins pour les deux tours. Mais ça n'exclut malheureusement pas le montage.

Et c'est dans ce sens que vont les témoignages des sceptiques, finalement. À leurs yeux, il y a un tas de détails qui ne « collent » pas. Pris un à un, ils peuvent sembler à moitié plausibles, mais quand on les additionne, tous les soupçons sont permis, même sans disposer du flair de Colombo : ça fait un peu trop de coïncidences à la fois.

Si je peux prendre une comparaison, c'est l'incendie du Reichstag après la prise du pouvoir par Hitler qui me vient à l'esprit. Peu de gens nient qu'un communiste en ait été directement responsable. Le tout est de savoir s'il a agi de sa propre initiative, sur l'ordre de son parti ou téléguidé par les nazis. Et comme le crime a surtout profité à ces derniers, on penche généralement pour la dernière hypothèse.

C'est un peu pareil ici. Jusqu'à présent, ceux qui ont marqué des points semblent être les groupes qui, derrière Bush, cherchent à prendre le contrôle du pétrole irakien. À plus long terme, on peut ranger tous ceux qui ont intérêt à déstabiliser la région ou même le monde. Et là encore, il m'étonnerait que seul Ben Laden soit sur les rangs. J'ai cité l'autre jour une déclaration de David Rockefeller datant de 1994 :

Tout ce dont nous avons besoin est une crise majeure appropriée, et les nations accepteront le Nouvel Ordre Mondial.

Plus récemment, il y a ces lignes de Jacques Attali dans Une brève histoire de l'avenir (2006) :

L'hyperdémocratie devrait apparaître vers 2060, faisant suite à des hyperconflits. La gouvernance mondiale de l’hyperdémocratie pourrait alors voir le jour. Des forces, aujourd’hui dans l’ombre, sont déjà à l’œuvre dans ce sens...

La solution qu'il préconise ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de Rockefeller : confier le gouvernement de la planète à une « élite » de milliardaires disposant des dernières innovations technologiques. Dans un tel scénario, le rôle de Ben Laden est de toute façon temporaire. Or, c'est curieusement toujours sur lui et ses émules que la grande presse braque l'attention du public, jamais sur les Rockefeller et leurs comparses (même pas sur le récent livre d'Attali, pourtant conseiller de plusieurs présidents français).

En somme, on prétend nous embarquer dans une croisade pour la défense de nos libertés, alors qu'apparemment, les décideurs ont d'ores et déjà fait une... croix dessus !

Union de prières,

V.