Comme indiqué ce matin, j'ai proposé à M. l'abbé Montjean de l'Institut du Christ-Roi de diffuser sur le forum une information précise relative à l'incendie dont a fait l'objet l'école dont il assure l'aumônerie à Montpellier.
Voici ci-dessous le mail qu'il m'adresse et qui est donc diffusé ici avec son accord, bien évidemment.
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Cher Monsieur,

Suite à notre conversation téléphonique, je me permets de vous envoyer quelque précisions concernant
l'incendie du Cours Notre-Dame.
"Une réponse à une grossière imprécision concernant l'école elle-même : le Cours Notre-Dame a été
fondé par une famille de Montpellier et a toujours été dirigée par une association de laïcs,
indépendants de tout communauté religieuse, Instutu ou Fraternité. L'aumônerie a été assurée par
divers prêtres, et ce n'est que depuis 2002 que l'Institut du Christ Roi en assure la direction
administravtive et pédagogique. La déclaration en mairie faite le 7 septembre 2002 en fait foi. La
direction pédagogique a toujours été précédemment assurée par une mère de famille, n'appartenant
à aucune communauté religieuse."
" Le Cours Notre-Dame a été victime dans la nuit du 23 au 24 juin dernier d'un incendie volontaire
d'origine criminelle : les départs de feux ont été relevés dans la sacristie et le réfectoire attenant à la
Chapelle. Ces trois modules ont été entièrement détruits, les cuisines, deux classes, les sanitaires et le
couloir d'accès ont été touchés et ne seront pas réutilisables. Une troisième classe a été
endommagée. Seuls la classe maternelle et le bureau sont intacts.
Au delà des discussions d'experts en assurances ou de des réactions des uns ou des autres,
quelques clarifications me paraissent essentielles pour éviter les débats inutiles et les solutions hâtives
sur des renseignements toujours partiels.
L'école est bien assurée et son contrat a été signé dès son implantation en 1995 sur le terrain actuel,
les systèmes d'alarme incendie fonctionnaient normalement, selon leur spécificité propre à savoir :
L'école recevant moins de 100 élèves, étant uniquement bâtie en RDC, il n' y a aucune obligation
réglementaire à posséder une alarme à déclenchement automatique. L'alerte est donnée
manuellement au moyen des boitiers réglementaires prévus à cet effet. Au cas où le moindre doute
subsisterai sur l'éventuelle "économie" de l'école sur les moyens de protection incendie, je me permets
de rappeler que tout ERP est soumise au contrôle régulier de la Commission de Sécurité. La dernière
visite en date a eu lieu en janvier 2005, le rapport était favorable, aucun disfonctionnement, aucune
remarque n'a été faite, tout était en règle.( extincteurs vérifiés, sécurité electrique correcte, évacuation
sur le signal d'alarme de tous les enfants en 1mn 10s,...)
De plus, tout assureur et assuré de bonne composition doit savoir qu'il existe des coefficients de
vétusté, des marges d'erreur dans l'évaluation du sinistre sur lesquels les indemnités sont calculées.
Remettre un bâtiment à neuf sera possible sur présentation des devis de construction, le souci n'est
pas l'assurance prendra cela en charge.
Quant au contenu des classes (bureau, cahiers, livres, ...), aux ornements, il va être difficile de tout
évaluer, le matériel pédagogique est à refaire en partie, et l'expert de l'assurance a noté cette difficulté,
qui sera surmontée avec un travail minutieux.
Enfin, et et c'est l'objet de l'appel de don qui a été diffusé, l'incendie nous a empêché de etnir la fête
de fin d'année : toute les denrées achetées, les décors, les déguisement des enfants, qui ont nécessité
des frais importants, ont été détruits. Chacun sait enfin que ces fins d'année sont l'occasion de
receuillir des fonds pour régler les salaires et les charges des deux mois d'été. Une petite structure
comme la nôtre est donc actuellement dans l'impossibilité d'attendre les remboursements des
assurances (qui ne vont pas tomber au 1er juillet prochain), sauf diligence extrême. Il ne s'agit donc
pas de profiter de cette occasion douloureuse de faire un appel de don, il s'agit d'une nécessité pour
les institutrices. Ne rajoutons pas au choc des enfants et de leurs maîtresses la suspicion et le doute
sur nos intentions. Il est clair que les dons vont dépasser nos besoins immédiats, mais soyez assurés
que nous travaillerons dans la transparence et pour le bien des enfants à les utiliser pour la gloire de
Dieu et la reconstruction de l'école.
Je remercie de tout coeur tous ceux qui nous ont appelé et soutenu depuis samedi, et continue de
solliciter l'aumône de vos prières. Loin des questions administratives qui se régleront, il faut soutenir
les familles éprouvées et des enfants souvent choqués du spectacle de leur petite école détruite.
Merci de votre soutien, et confions à la Providence cette affaire difficile.
in Xto Rege.
Abbé Amaury Montjean