Dialogues romains
«Je suis un traditionaliste, je n'ai pas honte de le dire », déclarait dans «
l'Express » le grand écrivain
François Mauriac. C'était en mai 1970. Depuis, la guerre a fait rage entre catholiques. Sur la messe. Sur la théologie. Sur la foi elle-même. Dans
La Tempête apaisée,
Huguette Pérol en appelle au dialogue. Non pas un dialogue purement formel et qui, à force d'éviter les sujets qui fâchent, tomberait dans l'insignifiance, mais un dialogue d’où émergeraient les vraies questions.
Ce dialogue, déjà initié dans son livre précédent chez le même éditeur,
Les Sans Papiers de l'Eglise, Huguette Pérol a voulu le mettre en œuvre ici avec une grande rigueur. Le chapitre 5 s'intitule : « Il n'est pas interdit de se rencontrer entre catholiques ». Il recueille les témoignages des grands promoteurs du Grec (Groupe de réflexion entre catholiques), le père
Michel Lelong, l'abbé
Claude Barthe,
MAD, l'abbé
Alain Lorans et le père
de La Brosse. On peut penser que si de telles initiatives et de tels livres se multipliaient, l'Eglise catholique, recentrée sur ses forces vives, pourrait enfin sortir du marasme où elle s'est engoncée.
J. P.
Huguette Pérol, La Tempête apaisée, Reprise du dialogue entre Rome et Ecône, François-Xavier de Guibert, 178 pp., 21,00 euros port compris.
Critique de Joël Prieur parue dans
Minute daté du 3 mai 2006, p.16
Euh,
Minute, on a le droit de citer ou pas ?