Les nostalgique du verbiage IIIème Reichique sont au PS, au cas où vous en douteriez...
PARIS (AFP) - Plusieurs voix se sont élevées lundi pour protester contre les propos tenus sur les harkis par Georges Frêche (PS), président du conseil régional de Languedoc-Roussillon.
Lors d'une cérémonie samedi à Montpellier en hommage à un ancien porte-parole de la communauté pied-noir, M. Frêche avait apostrophé des harkis qui y assistaient en déclarant: "Ils (les gaullistes, ndlr) ont massacré les vôtres en Algérie et encore vous allez leur lécher les bottes! Mais vous n'avez rien du tout, vous êtes des sous-hommes, vous n'avez aucun honneur!".
Ainsi, Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens combattants, a annoncé lundi avoir saisi le Garde des Sceaux pour les propos tenus par Georges Frêche (PS), président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, sur les harkis.
"En assimilant à des +sous-hommes+ des anciens combattants de l'armée française, M. Frêche a franchi les limites de l'insupportable", écrit le ministre dans un communiqué, estimant que "ces déclarations outrancières appellent la réprobation la plus totale".
Ajoutant qu'il "partage l'émotion des anciens harkis et de leurs familles", M. Mekachera déclare qu'il a saisi le Garde des Sceaux "en application de dispositions de l'article 5 de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés".
Cet article stipule que "sont interdites toute injure ou diffamation commise envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur qualité vraie ou supposée de harki, d'anciens membres des formations supplétives ou assimilées".
L'UMP a également condamné lundi avec "la plus grande fermeté" les propos tenus par Georges Frêche.
"Il s'agit d'une insulte contre l'ensemble de la communauté harkie", a affirmé Luc Chatel, porte-parole de l'UMP, lors du point de presse hebdomadaire de son parti à Paris.
"Ces propos sont absolument indigne d'un élu de la République. C'est d'autant plus scandaleux qu'ils ont été cautionnés par un membre de la direction nationale du parti socialiste, en l'occurence Jack Lang qui était présent à ses côtés", a-t-il ajouté. |