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Mgr XXIII reprend la main à la Catho Imprimer
Auteur : olo
Sujet : Mgr XXIII reprend la main à la Catho
Date : 2005-06-17 12:54:24

RELIGION Le recteur a démissionné sur fond de désaccord sur l'orientation de l'institut

La «catho» de Paris en crise

L'Institut catholique de Paris est en crise. Lundi, le recteur, Joseph Maïla, a présenté sa démission au chancelier, qui est aussi l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois. Or, celui qui était le premier laïc à occuper ce poste avait entamé son mandat de six ans il y a tout juste neuf mois. Cette démission est une première dans l'histoire de cette université privée fondée à la fin du XIXe siècle.

Sophie de Ravinel

Dans une déclaration laconique publiée en milieu de semaine, Joseph Maïla, le recteur de l'Institut catholique de Paris, a annoncé sa démission. Cet universitaire d'origine libanaise, spécialiste reconnu du Moyen-Orient, en poste depuis septembre dernier, affirme qu'il a été «mis dans l'impossibilité de poursuivre (son) mandat». L'actuel recteur par intérim, soeur Geneviève Médevielle, est en cours de discussion avec l'archevêque de Paris pour organiser la succession.


Mgr Vingt-Trois ne souhaite pas s'exprimer sur cette affaire qui, dit-on à l'Institut catholique, ne pourra que relancer les rumeurs sur une entente difficile entre l'archevêché et les autorités de cette université placée sous le double contrôle du ministère de l'Éducation nationale et du Saint-Siège. Elle compte environ 15 000 étudiants, dont ceux de l'Essec. L'enseignement s'y articule autour de trois pôles : théologie et sciences religieuses, lettres et sciences humaines, sciences sociales et politiques.


Déjà, en 2000, lorsque le cardinal Jean-Marie Lustiger avait ouvert une nouvelle faculté de théologie pour le diocèse de Paris (venant s'ajouter à celle de la «catho» et au centre Sèvres des jésuites), les tensions s'étaient ouvertement exprimées. A l'époque, dans la revue Études, l'archevêque de Paris avait justifié son choix en insistant sur la nécessité d'un enracinement de la recherche théologique dans des communautés de prières et de vie chrétiennes, sur la participation de laïcs à ce travail d'élaboration et sur la fidélité totale de «l'aventure intellectuelle à l'acte de foi dans l'Eglise».


Depuis, les divergences sur l'orientation de la «catho» ne se sont pas effacées. En témoigne la désignation de Joseph Maïla il y a moins d'un an par le corps enseignant de l'université. Un choix qui ne correspondait pas, dit-on, à celui de l'archevêque de Paris, pourtant officiellement chargé de la nomination. Des différends les opposeraient entre la voie d'une identité chrétienne plus marquée ou celle d'une plus grande insertion dans la société civile. Ces tensions traversent les quatre autres universités catholiques en France, celles de Lille, Lyon, Toulouse ou Angers.


Derrière ces tensions, se profilent des enjeux économiques. Les responsables de ces universités doivent être d'excellents gestionnaires, en plus d'être des universitaires reconnus, s'ils souhaitent maintenir leurs structures hors de l'eau. C'est en particulier le cas pour deux de ces universités «plus spécialisées» dans l'enseignement de la théologie, celle de Lyon et justement celle de Paris. En effet, les étudiants – dont de plus en plus de laïcs – qui suivent des formations dans ces universités ne cherchent pas toujours à obtenir des diplômes universitaires mais bien plutôt des modules correspondant à une volonté de formation personnelle. Or, les subventions de l'État sont calculées au prorata du nombre de diplômes, ce qui ne favorise pas la bonne santé économique de ces facultés.



La discussion

 Mgr XXIII reprend la main à la Catho, de olo [2005-06-17 12:54:24]